Si ce spectacle est au départ une "commande" faite au metteur en scène Eric Giraud, ce dernier va bien au-delà d'un simple "son et lumière"pour commémorer le 400 ème anniversaire de la fondation de l'Ordre de la Visitation.

Après une étude approfondie  de cette période, le metteur en scène va également mettre en évidence deux autres dimensions à cette oeuvre. Si l'histoire de Saint François au travers de plusieurs comédiens ne sera pas oublié, c'est aussi une approche artistique avec du théâtre allégorique.

Saint François de sales usa d'ailleurs de cet art en proposant lui aussi des spectacles qui divertissaient mais qui avaient pour but d'amener à la conversion des âmes.

C'est dans cette pure tradition que le metteur en scène va mettre en avant des personnages bien réels  mais aussi des personnages allégoriques :

La mélancolie, la charité, la foi, l'humilité, l'espérance, la morale et l'auteur de la création... viendront tour à tour donner la réplique à des personnages de chair cette fois.

A ma question si une "intervention religieuse" était venue inspirer ce texte, le metteur en scène répondit sans détour que sa liberté avait été totale dans l'écriture de ce spectacle.

Pour ce qui est de la troisième dimension de ce spectacle qui retrace la vie de Saint François de Sales c'est au coeur de soi même qu'il faudra trouver toutes les réponses. C'est cette quête que propose le metteur en scène en voulant faire passer un message positif au delà de tout discours religieux.

"Notre époque souffre d'un manque de spiritualité et de sacré, par forcément de religion"

Très bon spectacle
 

François de Sales (1567-1622) est né au château de Thorens Glières en Haute Savoie.
Issu d'une ancienne famille aristocratique il suit les études de droit dictées par son père (qui veut en faire un magistrat) tout en se consacrant à la théologie. "J'ai étudié le droit pour plaire à mon père et la théologie pour me plaire à moi même".
Après 6 années d'études il rentre en Savoie et son père décide d'achever sa formation en l'envoyant en Italie.

En 1593 il retrouve son pays, son père lui donne des terres, un titre, et même une promise, digne héritière de la noblesse de Savoie.

Promu futur sénateur il préfère embrasser la religion au grand désespoir de son père. Ce dernier finira par céder quand son fils sera nommé Prévôt du chapitre de Genève à Annecy par Claude de Granier, l'évêque de Genève.

En 1594 l'evêque de Genève sous l'influence de Charles Emmanuel Ier envoie des missionnaires pour faire revenir le catholicisme dans toute la région, François de Sales prend le départ.

Le retour à la foi catholique a été lent et parfois au risque de sa vie. Depuis la forteresse d'Allinges il va petit à petit rayonner autour de lui en convertissant les puissants de la région.

Nommé coadjuteur en 1598, sa renommée grandit au point de devoir refuser le poste d'archevêque de Paris après ses nombreux entretiens avec le roi Henri IV.

Il préférera, après la mort de Claude de Granier accepter sa nomination d'évêque de Genève qui interviendra le 8 décembre 1602. Une de ses premières volontés sera de diffuser la foi par l'instauration du catéchisme.

Des rencontres importantes comme celle de la Baronne de Rabutin de Chantal donneront naissance par ces échanges à son oeuvre la plus connue : Introduction à la vie dévote.

En 1610 avec Jeanne de Chantal il créera l'Ordre de la Visitation dédié à la contemplation mais aussi à l'aide des pauvres.

En 1615 il écrit son second traité : "traité sur l'amour de Dieu". Il continue néanmoins à réformer différents ordres par son autorité et par sa diplomatie avant de tomber gravement malade.

Avant de s'éteindre en 1622 il aura le temps de faire ses adieux aux religieux d'Annecy et de revoir une dernière fois à Lyon Jeanne de Chantal.

François de Sales sera déclaré par l'Eglise bienheureux en 1661, puis saint en 1665. Jean Bosco fondera en 1854 l'ordre religieux qui portera son nom : Les Salesiens.

Il fut élevé à la dignité de docteur de l'église en 1877 par le Pape Pie IX, puis Saint patron des journalistes par Pie XI.

Le pape Paul VI qui ferma le Concile Vatican II affirma lors du 400 ème anniversaire de sa mort :

« vous connaissez certainement ce saint. C'est l'une des plus grandes figures de l'Église et de l'Histoire. Il est le protecteur des journalistes et des publicistes parce qu'il rédigea lui-même une première publication périodique. Nous pouvons qualifier d'« œcuménique » ce saint qui écrivit les controverses afin de raisonner clairement et aimablement avec les calvinistes de son temps. Il fut un maître de spiritualité qui enseigna la perfection chrétienne pour tous les états de vie. Il fut sous ces aspects un précurseur du II^e concile œcuménique du Vatican. Ses grands idéaux sont toujours d'actualité. »

(sources : wikipédia et notes prises durant la présentation du spectacle)

La tournée s'est achevée le 21 juillet à Thorens

Plus de 1000 spectateurs sont venus voir ce spectacle

Merci à toutes et à tous!

Saint François de sales, un homme en marche sera rejoué en janvier 2011 au Lycée Jeanne d'Arc à Thonon les Bains pour 2 représentations exclusives.

La compagnie du Graal reviendra l'année prochaine avec son nouveau son et lumière : Hamlet!

Après le succès du Roi Lear en 2009, La Belle Hélène en 2010, La Compagnie Du Graal met en scène son second son et lumière de l'année :


Dans le cadre de la programmation officielle du 4OO ème anniversaire de la fondation de l'ordre de la visitation, la Compagnie Du Graal vous propose une rencontre innoubliable.

Qui est Saint François de Sales? Quels furent ses interrogations, ses espoirs?

Cette reconstitution historique de l'oeuvre de Saint François de Sales en Haute Savoie, s'inscrit par sa mise en scène dans la grande tradition spectaculaire du théâtre allégorique sacré.

La puissance de la musique, la splendeur des costumes, des maquillages et des lumières... vous entraîneront à la suite d'un cheminement personnel et universel.
                                                                                                                                                 Eric Giraud